Historique du Musée |
Le « Comité de Liaison des associations d’anciens Résistants et Déportés » souhaitait la création d’un Musée de la Résistance et de la Déportation depuis de nombreuses années, en raison des caractéristiques très particulières de cette période, sans comparaison possible avec d’autres événements contemporain (pas de front, pas d’actions militaires programmées, par contre des actions diverses, multiformes, en fonction des particularités locales, souvent individuelles).
De plus, la situation de la Charente entre le Mur de l’Atlantique et bien entendu la ligne de démarcation coupant le département en deux a déclenché une résistance vive et la constitution de réseaux et de nombreux maquis (le cimetière National et le Mémorial de Chasseneuil prouve la reconnaissance officielle du rôle de la Charente sous l’occupation). Il est donc apparu nécessaire, en fonction de cette histoire, de laisser à la jeunesse un gisement pédagogique ainsi qu’un « lieu physique » où – après la disparition des acteurs et témoins de l’époque – ou l’esprit de la Résistance survivrait.
Il est très vite apparu que si on voulait que le Musée soit plus particulièrement ouvert à la jeunesse, il devait se situer au centre du département, tout près des grands établissements scolaires, c'est-à-dire à Angoulême. Sa création fut proposée au Conseil Municipal d’Angoulême qui en adopta le principe à l’unanimité, un local fut recherché, le Conseil Général fut sollicité lorsque la faisabilité du projet apparut.
Le 26 septembre 1986, l’association du « Musée de la Résistance et de la Déportation » fut créée afin d’organiser et de suivre la création de ce Musée.
La ville d’Angoulême a fourni et a aménagé les locaux dont elle reste propriétaire. Les ateliers municipaux ont confectionné le mobilier d’exposition avec les matériaux achetés par l’association. Le Conseil Général a apporté une contribution de 300.000 francs pour l’investissement en travaux et l’achat de mobilier. Des dons d’individuels et d’association ont permis de créer le fond documentaire. Des communes du département ont voté des contributions afin d’apporter leur soutien et d’encourager le projet.
Les travaux immobiliers prirent fin en mai 1989. Le 18 juin 1993, le Musée ouvrait officiellement ses portes au public. Les finances de la ville d’Angoulême en 1993, ne permettant pas de gérer le Musée en tant qu’organisme Municipal, celui est géré par les bénévoles de l’association.
En 1998, l'Association s'est doté de deux salariés afin de faire fonctionner le Musée au quotidien auquel est venu s'adjoindre en 2002 un enseignant détaché par l'Education Nationale.
Le Musée, auparavant géré sous forme associative est, depuis le 4 août 2009, propriété du Conseil Général de la Charente afin de préserver les collections et la mémoire du département. Il est actuellement fermé au public pour inventaire.